To Lose


Toulouse, Toulouse, Toulouse, to lose. Je t'ai détestée dès le début, inconfortable, sale et mal famée. Je devais errer des heures dans tes rues ou bien faire des heures de route pour t'atteindre. Tout ça pour attendre, les fesses posées dans un amphithéâtre, bien peu rentable l'affaire. Puis j'ai vécu la perte.

J'ai perdu Nina, des illusions, de l'encre, des cheveux, un briquet, des baisers, des calories, des larmes, des heures, des espoirs, un carnet, des sourires, deux amours, des paroles, des verres, des amis, des papiers, une place, de la confiance, des points, de l'estime, du sommeil ..

Aujourd'hui, ça fait 11 mois (-2) que je t'habite, forcée d'aimer son bourreau, oui je t'aime Toulouse, tu te prêtes docilement à l'exercice de mon appareil, tu es une belle ville même si parfois tu me fais peur. Je veux encore y vivre des choses mais des choses encore plus belles, montre moi que tout n'est pas perdu que la vie est vaste et prometteuse.

"Il est tard et on chante et la ville aveuglante est si belle. Les maisons sont quelconques mais bien lisses. Les maisons sont couvertes de goudron de silice et ouverte à ton coeur en fusion et tu touches à l'espoir et tu glisses. Un regard et un jour ils s'accrochent, on rebouche les fissures, on referme tous les murs.." FAUVE